Valérie Schlumberger, la tisseuse de réseaux

Elle a 16 ans quand elle vient s'installer, jeune mariée, au Sénégal avec son mari ethnologue. Trois ans et trois enfants plus tard, elle crée à Dakar un atelier de confection, et ouvre sur l’île de Gorée une boutique consacrée à sa ligne de vêtements.

De fil en aiguille, elle rencontre de nombreux couturiers, teinturiers, brodeurs, tisserands, ainsi que des ferblantiers, des menuisiers, des potiers, des artistes-peintres, dont le savoir-faire l’émerveille. Cette immersion dans l'art et l'artisanat local, lui en fait découvrir la variété, mais aussi les limites ; désormais, elle est guidée par l'idée d'ouvrir le marché européen à ces productions. La CSAO et l'ASAO naissent en 1995, de cette volonté.

Valérie Schlumberger concilie ainsi ses deux passions : la création et l'Afrique. La première est valorisée à travers les objets et les oeuvres d'artistes vendus dans la boutique de la rue Elzevir, la seconde vit par les projets menés au Sénégal (et au Mali).

Valérie Schlumberger consacre désormais à ces dernières une grande partie de son énergie. Valérie Schlumberger est une femme de réseaux, persuasive et entière, elle s'attache à nouer des relations avec de grands noms de la création française, dont le célèbre Christian Louboutin.  

Membre de la famille Schlumberger – Seydoux, Valérie Schlumberger a connu deux mariages dont sont issus cinq enfants dont l'actrice Léa Seydoux et Ondine Saglio qui reprend le flambeau en relançant l'activité de broderie, et s'implique de plus en plus au sein de la CSAO.

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